VISITE AUX BONOBOS;
Dimanche 23 octobre
Aujourd’hui excursion en brousse ! On parle tant des Bonobos…. Qu’il faut visiter ce centre de protection de l’ espèce .Claudine André, en est la fondatrice . Vous connaissez ses livres, ses documentaires , et vous savez tous qui elle est !
Ce centre se situe , et cela je ne l’avais pas compris, aux petites chutes , non loin du lac « ma vallée »
Pique nique, chaussures de marche, glacière et boissons chargés dans le coffre nous nous mettons en route, Nicole et moi avec notre fidèle Menga
On prend donc la direction de Kitambo , et aujourd’hui dimanche on circule assez bien .
On s’engage sur la route de la Devinière. Des »pépinières » s’étalent le long de ces murs massifs et protecteurs , des villas, que dis-je des petits châteaux habités par les congolais fortunés. Elles ont été repeintes , et retapées pour la plupart. Le « clinquant » montre le bout de son nez au dessus de ces murailles !
Pincement au cœur en découvrant que ce lieu magique, la Devinière » l’est beaucoup moins ,que lorsque nos robes du soir scintillaient et que nous étions belles comme des princesses parce que ces Messieurs des clubs services nous faisaient l’honneur de nous inviter à une ladies Night .
Cette invitation, devait nous faire oublier toutes les soirées, que l’on passait seule ,dans nos maisons pendant que nos hommes se réunissaient chaque semaine « pour de prétendues bonnes œuvres » mais surtout pour les œuvres de la soif et de la solidarité masculine , et pour boire le dernier dans quelques bars de la cité.
C’est en travaux pour devenir je ne sais quelle école , d’endoctrinement sectaire .
Il y a a beaucoup d’églises, de lieux de culte, d’écoles , dont le but est mal défini sur la façade.
Mais se réfugier dans un croyance semble aider les hommes désespérés à accepter les yeux fermés l’inacceptable.
Un peu plus loin, étalement de meubles . On appelait cet endroit les « vanniers » Nous sommes maintenant au quartier IKEA – Les designers suédois, devraient se méfier de la concurrence congolaise !
On vous propose des fauteuils bedonnants en tissu écossais (c’est à la mode cet hiver c’est vrai ) aux dimensions démesurées ,des étagères en osiers design des années 70 que vous n’avez certes pas oubliées car comme moi , vous étiez raides comme un passe lacet…. Sans trop d’argent et cela permettait de ranger notre maquillage dans la SDB pour un prix réduit – en pouvant encore manger à la fin du mois !
Cela faisait illusion , on imaginait « du Pier Import » . Cela égayait le « louis caisse » dont on héritait en prenant possession de nos maisons de fonction . On n’avait pas le droit d’être exigeant sur le style !!!
Des chaises longues, des têtes de lit aussi brillantes que des miroirs un peu sculptées. Vous revoyez le style ?
C’était mieux à Bali !
On avance …. IPN ….. terminus bus, taxis, taxis motos, pousse pousse , camions débordants de marchandises… ou de gens .
C’est aussi un marché assez grand. Dont l’organisation des étales n’a pas changée Les congolais sont endimanchés, les filles apprêtées, les policiers dépassés par ces véhicules qui donnent l’illusion d’être sur une plaque tournante.
Sauf le véhicule devant nous , qui cale , ne peut plus redémarrer et qui dès lors engendre un embouteillage phénoménal.
ll en sort de partout, des véhicules, des piétons, des vélos …
Enfin un policier aide le chauffeur à pousser « l’auto » qui redémarre par miracle.
On quitte cet endroit après de longues minutes d’arrêt et on emprunte la route vers les petites chutes.
Les chinois travaillent dans le « quartier » et construisent un pont gigantesque, Des libanais ont installées d’immenses fermes dont on aperçoit les charpentes sur les hauteurs .Ce qui a eu comme résultats vous vous en doutez de détruire la route. Il y a des montagnes de sables et des ornières partout
On avance à pas de souris. On a le temps de regarder que des jardins se crées en restanques .. parfaitement rectilignes et qui je l’espère tiendront le cap lors des grosses pluies. Cela donne un genre d’organisation autour de ce chemin quasi lunaire.
Vous savez qu’ici tout s’achète par « tas »…. Il y a des monticules de sable à vendre ….tout au long de cette piste, quelques étales avec des épis de mais ( souvenirs) des légumes biens frais et même des radis !
On arrive aux petites chutes…. Il y a encore quelques paillotes.... le bar …. Et quelques tables devant le plan d’eau . Loin d’être comme dans mes souvenirs.
Un groupe d’enfants africains tapent les mains sur l’eau ….. comme s’ils jouaient du tam tam .
J’aimais compris comment ils faisaient.
Pas assez de clients je suppose pour offrir des poulets grillés … comme autrefois .
On apprendra que c’est toujours Mme Busine qui gère, mais que Monsieur est parti en Europe.
On entre dans le domaine des Bonobos ….. parfaitement entretenu, avec des pièces d’eau fleuries, des « becs de perroquets « aux couleurs délicates.
Une merveilleuse promenade, qui malgré les cris des bonobos qui arrivent manger, le calme, est surprenant et vous apporte une douceur de vivre. Les observer fait rire !
Pas trop de monde, et pour la plupart des gens faisant partie des ONG.
On entend parler anglais à Kin souvent.
Il faut monter descendre pas mal d’escaliers …. pour faire le tour de ce domaine qui est clôturé afin que les singes restent dans un territoire bien délimité très boisé.
On protège les singes qui sont victimes des braconniers.
Les petits bonobos orphelins , trouvés dans certaines régions du Congo sont accueillis ici. Pour pouvoir survivre sans leur maman , des jeunes femmes congolaises s’en occupent jusqu’à l’âge de 10 ans , et leur donne l’affection dont ils ont besoin pour grandir.
ils vivent entre 50 et 60 ans .
Ils sont mis en cage la nuit, dorment dans des hamacs, sont douchés tous les matins, ont tous un nom, sont nourris à la bouillie lactée et soignés par des vétos.
Une fois adultes ils sont en liberté dans le domaine, nourris à heure fixe et se reproduisent là.
Quand ils sont plus grands on les replace dans leur milieu naturel , dans leurs régions d’origine où ils sont surveillés.
Voila Clémence ce petit résumé rien que pour toi… Claudine rentre d’Europe demain et promis je tente d’obtenir un petit mot . On nous a donné son numéro e téléphone
On pique nique, on boit un fanta toujours aussi orange et sucré. il n’y a qu’au Congo que le fanta à ce goût mais cela donne de l’énergie !!! Kilos Kilos !
La pluie menace mais on l’évitera
On pense partir vers « ma vallée », revoir ce lac …. Mais on se trouve devant une route impraticable .
Je demande à Menga de passer par Brikin , et d’emprunter la route de l’ile des mimosas toujours fermée, à une époque car trop près du camp Tshatshi et de la résidence de Mobutu.
D’abord pour y arriver , on a vécu en 3X pire, l’embouteillage de l’IPN.
Cette immense étendue de verdure, cette palmeraie où je déprimais , tellement où je trouvais la solitude pesante, n’est plus qu’un quartier de constructions en tous genres, bétonnées à l’extrême, inachevées . Des boutiques, des étales, entassés …
La briqueterie ne fonctionne plus , totalement abandonnée, la toiture déchirée…la charpente à nu et plus un brin d’herbe, plus un palmier plus une fleurs a apercevoir.
Les 4 maisons qui avaient un énorme jardin à l’avant sont a peine reconnaissables, car cachées par des constructions érigées dans le jardin qui s’étendait à l’avant.
Quitter ce quartier vite vite , car là c’est vraiment un désastre, et je suppose qu’un jour, pour besoin de route, ce quartier sera démoli et construit d’une façon structurée.
Ce fût le second grand choc émotionnel ….
Paul et Lucienne qui nous ont sorti de cet isolement, mon papa qui venait pour affaires avec Brikin,
Françoise et Dan et vus les tablers qui arrivaient là pour la première réunion à domicile .
On emprunte la route le long du fleuve….. que la nature est belle quand l’homme la laisse tranquille.
Ces bouillonnements d’eau sur ces roches, la vitesse du courant , formant ces rapides , une pirogue échouée …en toile de fond Brazza…. Un tableau mouvant devant lequel on resterait scotché des heures entières.
Un bar , devant ce spectacle fabuleux, a été construit …. Un bar à l’Africaine ou l’on prend le temps de boire pas mal de bière…. « à la soif » de Tintin .
L’ile des Mimosas , n’est pas jolie jolie, car on y extrait de la caillasse, et on y taille la pierre en jolis cailloux tout ronds pour orner vos jardins ….
Malgré le choc du vilain quartier de Kinsuka …. La journée fut vraiment très agréable, car ce bain de nature à compensé largement le bain de foule dans ce labyrinthe de ciment , béton et ferrailles de récup .
Merci a tous ceux qui me laissent des messages …. sur ma boîte mail.
Demain shopping entre filles, avec Annette et Nicole …. Direction avenue du Commerce
Bonne nuit
Gros bisous