Retour à la forest life
Dimanche 6 novembre
13 heures . Je regarde par le hublot de ce coucou qui me ramène à Marseille.
Hésitation …. J’ai l’impression d’être au dessus de la mer du Nord.
Me serais je trompée ???
La grande Bleue est grise terne , triste et la pluie fouette l’avion .Le ciel est bas .il fait dégueulasse.
Je sais qu’il pleut dans le Var mais depuis vendredi soir je n’ai plus reçu d’infos
Je n’imagine nullement l’ampleur des dégâts .
Récupération de ces 3 valises pour 2 mains. Chance elles m’ont suivie !
Il pleut des cordes , je n’ai pas d’imper … pas de parapluie ! D’ailleurs même si j’en avais un je ne pourrais le tenir!!!
Je dois rejoindre l’arrêt de la navette qui me déposera au parking.
Je ris toute seule : tu aurais pu faire une photo géniale …Nicole !
Je suis trempée, après avoir parcouru en plus l’immense parking pour retrouver ma voiture.
IL n’y a pas d’embouteillage, Marseille est vide Je ne vois pas à un mètre devant moi.
Je cherche la « Bonne Mère « en espérant qu’elle me réconforte. Je ne la vois pas . Serait elle descendue de son clocher ? Je la devine la tête dans les nuages.
Je constate que même si je dors dans l’avion , le sommeil n’est pas aussi réparateur . En étant sortie de mon lit il y a 31 heures mes neurones ne sont pas bien vigilants.
Il faut regarder partout … les limitations de vitesse quand on plonge vers les ports sont difficiles à respecter , car dans la descente le 50 est de mise!
Je me demande même si je n’aurai pas un PV , pour fêter mon retour .J'ai vu un flash qui m'inquiète !
La route me parâit longue …mais je suis obligée de reconnaitre que le Var à cette époque est méconnaissable.Il n’est plus vert . Les vignobles sont rouges ocres, jaunes .
Même sous la pluie , le 83 est lumineux ..
Le Beausset . Je quitte l’autoroute. Devant moi « ma colline « La forest life ….je la devine sans la voir, car les nuages bas sont accrochés à ma cheminée.
Les pluies n’ont pas amélioré mon chemin celui qui vous fait peur ! Il y a une ornière qu’il faudra reboucher !
Babouchka les tâches t’attendent , faudra que tu y mettes un coup quand toute cette eau se sera un peu évaporée. !!!
Des blocs de pierres détachés des talus ont été poussés sur le côté par Alain et Fabrice pour me permettre de passer .
Faut pas que je cale dans la montée !
Je monte sans problème .
La piscine est pleine de boue, l’eau est claire mais le fond verdâtre.
Les fleurs de mes jardinières mettent de la couleur dans ce paysage détrempé . Les pins ont les branches qui plient sous le poids de l’eau .
En trois minutes , mon emploi du temps des prochains jours est établi !
J’ouvre la porte , une douce chaleur réconfortante. Il y a du feu dans la cheminée
Il fait bon . Merci pour cette attention !
C’est en regardant les bûches crépiter , les flammes danser , que je réalise que la saga africaine est terminée .
Je pense à vous que j’ai laissés si loin. Merci pour vos sourires, votre amitié, votre accueil , votre gentillesse. Je vous attends dans ma drôle de maison (comme dirait Annette ) au fond des bois N’attendez surtout pas pas 20 ans !
Merci Nicole encore et encore. J'aimerais te remercier pour ce reportage photos qui est le tien .
Notre association dans ce blog -que je t'ai un peu imposé - est toujours aussi forte et tes photos plus mes textes
démontrent je crois à tous cette complémentarité extraordinaire qui nous lie.
Il me reste à vous faire la grande synthèse de ce voyage….. j’y travaille déjà.
J'ai encore des albums photos à vous faire partager.
Pensée pour vous mes amis « lecteurs ». J’espère avoir ouvert pour vous quelques vieux albums souvenirs …
et puis soyez généreux en transmettant l'adresse du blog .... partagez le avec ceux qui comme nous ont aimé le Congo
Big bisous à tous .
Vous me manquez déjà !